L’avenant 7
Les différentes mesures
Avenant 7 : Bienvenue aux IPA !
Bonjour à tous !
L’été s’achève doucement, avec sa cohorte de belles journées ensoleillées et de vacances pour certains d’entre nous.
A quelques jours de la rentrée, je voudrais souhaiter la bienvenue à cette nouvelle profession, les Infirmières en Pratique Avancée ou IPA.
Et pour celà, je vais commencer par vous faire une petite présentation de cette nouvelle spécialité infirmière, dont les premières diplômées ont fait leur apparition dans le paysage libéral.
IPA, demandez le programme !
Pour mieux comprendre sa mission, en quelques mots, l’IPA sera chargé(e) de :
- Faciliter la prise en charge en ambulatoire et améliorer l’accès aux soins
- Soutenir les médecins dans la prise en charge de patients atteints de “pathologies ciblées” (et libérer ainsi du temps médical)
A ce jour la liste des “pathologies ciblées” sont au nombre de 4 :
- Pathologies chroniques stabilisées en prévention et polypathologies courantes en soins primaires
(on parle ici donc des accidents vasculaires cérébraux; artériopathies chroniques; cardiopathies, maladies coronariennes; diabète de type 1 et diabète de type 2; insuffisances respiratoires chroniques; maladie d’Alzheimer et autres démences; maladie de Parkinson; épilepsie ) - Oncologie et hémato-oncologie
- Maladie rénale chronique, dialyse et transplantation rénale
- Psychiatrie et santé mentale
L’IPA est donc une “super-infirmière” chargée de relayer le médecin dans des actions de suivi et de prévention mais aussi de coordination interprofessionnelles autour d’un patient souffrant d’une ou plusieurs des pathologies pré-citées.
En savoir plus
Le code de santé publique a été modifié pour préciser les actions que l’IPA est amené(e) à entreprendre dans le cadre de sa mission
L’arrêté du 18 juillet 2018 précise :
- Les actes de suivi et de prévention que l’IPA est autorisée à effectuer.
- Les examens complémentaires ou les dispositifs médicaux que l’IPA est autorisée à prescrire.
- Ainsi que les prescriptions médicales que l’IPA est autorisée à renouveler ou adapter.
OK, on a donc compris que l’IPA va sans doute être intégrée dans une ou plusieurs organisations de type MSP ou équipe de soins primaires ou CPTS, et travailler en étroite collaboration avec un certain nombre de médecins.
Ce nombre de médecins va même être déterminant pour la pérennisation de l’activité IPA en libéral.
D’accord, mais comment facture-t-elle ses prises en charges ?
Je vais dire un mot qui fait souvent froncer nos sourcils : FORFAIT !
Eh oui ! après l’AIS , les forfaits du BSI, voici les forfaits PAI pour les IPA ! (ils ont fait simple pour le coup, dans la recherche du code de prestation …)
Ils sont apparus dans la NGAP en mai 2020 et ont même eu droit à un Chapitre III du titre XVI des Soins infirmiers, rien que pour eux .
Afin de faciliter la facturation des premières IPA, un équivalent en Code AMI a été autorisé.
Je vous résume bien entendu toute cette nouveauté …dans un tableau !

Ces forfaits de suivi se succèdent ainsi durant l’année pour chaque patient comme je l’explique dans mes petits dessins
Dessin N° 1 : première année de prise en charge

Dessin N° 2 : à partir de la 2ème année

Vous l’avez compris, avoir une activité IPA exclusive et en vivre, c’est compliqué, surtout au démarrage !
Par exemple, pour la prise en charge d’un patient de 70 ans, (donc sans MIP) les honoraires facturés la 1ère année s’élèveront autour de 200 € annuels et 180 € à partir de la 2ème année.
On comprend donc pourquoi la CNAM a décidé d’accompagner financièrement ces nouvelles activités durant les première années (jusqu’à 27 000 € sur 2 ans pour une fourchette de 50 à 300 patients suivis par an).
Par ailleurs, les IPA sont autorisées à pratiquer en parallèle une activité d’IDEL, le temps de se constituer la patientèle minimale pour pratiquer la spécialité en exclusivité.
Malheureusement, cette activité mixte exclut de fait tout droit aux aides financières de la CNAM.
Les médecins vont être sensibilisés à l’arrivée de cette spécialité infirmière, créée pour les soulager au quotidien.
Reste à espérer qu’ils verront le vrai avantage pour leurs patients (et pour eux !) de bénéficier d’un suivi IPA et qu’ils collaboreront activement pour les aider à démarrer à leurs côtés.
L’avenir nous le dira !
En attendant, chères infirmières et chers infirmiers nouvellement diplômé(e)s en pratique avancée, félicitation pour le diplôme BAC + 5 que vous venez d’obtenir, bienvenu(e)s à vous et bonne chance pour votre début d’activité, dans ce contexte particulier de crise sanitaire !
D’ici là, restons Zen et prenez soin de vous !

Les articles de Lilou
Article 01 : Et si nous parlions avenant 6 et BSI ?
Article 02 : Dans les entrailles du BSI
Article 03 : Le BSI et les cotations externalisées
Article 04 : Bien coter dans mon Simply
Article 05 : Facturer les forfaits de la perte d’autonomie
Article 06 : La première facturation des forfaits BSI
Article 07 : Le BSI : Outil de soin ou “Big Brother”
Article 08 : Partager les honoraires du BSI entre collègues
Article 09 : La téléconsultation
Article 10 : L’avenant 6, déjà 1 an !
Article 11 : Covid-19
Article 12 : Covid-19 : Soignants volontaires ou réquisitionnés
Article 13 : Le Plafonnement des IK, pas de report !
Article 14 : Les nouveaux AMX
Article 15 : Avenant 6 et Covid-19 : Main dans la main en 2020 ?
Article 16 : Avenant 6 : Dernier round avant l’été
Article 17 : Avenant 7 : Bienvenue aux IPA !
Article 18 : ADRi, INSi, les téléservices de l’Assurance Maladie
Article 19 : Avenant 6 : La première évaluation du BSI en octobre 2020
Article 20 : Les IDEL et la deuxième vague du Covid-19
Article 21 : Vaccinations anti-covid : Accélération en vue, grâce aux IDEL
Article 22 : Vaccinations anti-covid : Ca s’organise pour les vaccinations des IDEL en ville !
